Fondation suisse pour paraplégiques

Contenu d’accordéon

IRP : Pourquoi ce choix de partenariat ?

Daniel Joggi (DJ) : Selon notre principe de subsidiarité, la FSP n’intervient elle-même qu’en cas de manque quantitatif ou défaut de qualité pour les prestations et les services nécessaires aux paralysés médullaires.
Dans le cas du soutien à la recherche visant la régénération des connexions nerveuses de la moelle épinière et à terme la guérison des para- et tétraplégiques nous disposons en Suisse, avec l’IRP, d’un organisme performant à même de sélectionner les meilleurs projets au niveau international et d’en suivre l’évolution et le financement.
D’autre part, notre propre recherche vise un autre but : celui d’améliorer la qualité de vie des para- et tétraplégiques par des études sociologiques et l’amélioration des techniques de soins permettant une meilleure prévention et prise en charge optimale des complications résultant d’une lésion médullaire.

IRP : Quel bilan faites-vous de ce partenariat avec l’IRP ?

DJ : Grâce à ce partenariat et notre soutien financier de CHF 500’000.- par an, nombre de projets, en particulier dans la recherche translationnelle (et clinique), ont pu être soutenus. Ce type de recherche nous tient particulièrement à cœur. La recherche fondamentale intéresse les chercheurs pour l’intérêt scientifique et la visibilité qu’elle procure en cas de réussite, tout comme la recherche clinique intéresse de par le bénéfice immédiat qu’elle peut apporter aux patients.
La recherche translationnelle, qui permet d’amener les résultats de recherche fondamentale à la maturité nécessaire pour entamer des recherches cliniques, est nettement moins attractive mais tout aussi indispensable si on veut améliorer en pratique la thérapie des personnes souffrant d’atteintes médullaires. D’où notre effort de soutien financier dans ce domaine.

IRP : Le Comité scientifique IRP est-il garant pour vous d‘une crédibilité scientifique et d’une indépendance de choix ?

DJ : C’est évident car seul un comité scientifique apte à sélectionner des projets de premier ordre nous donne la garantie que l’argent mis à disposition sera utilisé au mieux et ne sera pas gaspillé. Pour être crédible lors de la recherche de fonds c’est absolument indispensable d’avoir un comité scientifique hors pair comme celui dont dispose l’IRP.

IRP : Envisagez-vous de reconduire un tel partenariat et recommanderiez-vous ce type de collaboration à d’autres institutions ?

DJ : Oui, je suis sûr que le Conseil de la FSP prolongera ce partenariat fructueux et je serais heureux si d’autres institutions faisaient de même. En plus, je pense qu’au niveau international une collaboration avec d’autres organismes poursuivant les mêmes buts et une concertation sur les grands projets à promouvoir permettrait d’être encore plus efficace.