PARA Talk 2024

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Patrick Freund, lauréat de l’IRP Schellenberg Research Prize 2020: “Merci à l’IRP, c’est un grand honneur!”

IRP : Professeur Freund, quels travaux sont couronnés par ce prix ?

J’ai commencé mes recherches sur l’anti-Nogo-A au sein des équipes des Professeurs Rouiller à Fribourg et du Professeur Schwab à Zurich et nous avons pu démontrer chez les primates que les nerfs peuvent repousser. J’ai poursuivi mes travaux sur la neuro-imagerie à Queen Square à Londres et pu utiliser les biomarqueurs IRM qui y ont été identifiés dans le cadre d’une étude à long terme menée à Zurich, dans laquelle nous étudions les changements neurodégénératifs de la moelle épinière et du cerveau par imagerie.

Quel est le principe qui sous-tend cette démarche ?

Nos travaux ont montré que le tissu nerveux de la moelle épinière régresse en dessous et au-dessus de la lésion transversale et également dans les régions cérébrales touchées. En outre, grâce à nos recherches, nous savons maintenant que les changements microstructurels neuro-dégénératifs se poursuivent pendant des années après le traumatisme.

Quels sont donc les avantages de ces biomarqueurs ?

L’objectif est d’utiliser les séquences d’IRM pour documenter les changements et, en comparant les séquences d’IRM, de prédire la rapidité avec laquelle la dégénérescence progresse. Cela nous permet de prédire le potentiel de rétablissement individuel des patients atteints d’une lésion de la moelle épinière à un stade précoce et avec précision. Plus la neuro-dégénérescence initiale est faible, plus le potentiel de récupération clinique est important. La méthode nous permet également de tester l’effet d’un anticorps contre la protéine Nogo-A, inhibitrice de croissance, après une lésion aiguë de la moelle épinière.

Vous êtes biologiste et médecin, d’où vient votre intérêt pour la paraplégiologie ?

C’est une heureuse coïncidence qui m’a amené, en tant que biologiste, à faire des recherches dans le domaine de la paraplégiologie avec les Professeurs Eric Rouiller et Martin Schwab. J’étais déjà sensibilisé à ce thème car un de mes oncles était devenu paraplégique après un accident. Enfant, je lui pinçais la jambe et je n’arrivais pas à croire qu’il ne sentait rien. Aujourd’hui encore, je suis impressionné par le contact avec les patients paraplégiques. J’apprécie particulièrement leur soutien altruiste dans nos projets de recherche, qui bénéficieront réellement aux patients qui suivront.

REHAB Basel : 50 ans à l’avant-garde

REHAB, à Bâle, est une clinique spécialisée en neuro-réhabilitation et paraplégiologie pour le traitement des patients paraplégiques et souffrant de traumatismes crâniens. REHAB emploie aujourd’hui plus de 500 collaborateurs, prend en charge environ 580 patients par an pour 100 lits à disposition et en accueille environ 70 quotidiennement dans sa clinique de jour.

Fondé en 1967 sous le nom de Centre suisse des paraplégiques (CSP) au Bürgerspital de Bâle, REHAB est le plus ancien des quatre centres spécialisés pour para- et tétraplégiques en Suisse. Le Dr Guido A. Zäch a dirigé la clinique de 1973 à 1989 et l’a développée pour en faire un établissement spécialisé reconnu pour son approche holistique des traitements et la réhabilitation des personnes paraplégiques. En 1992, la clinique a été agrandie pour pouvoir accueillir les personnes souffrant de lésions cérébrales. L’inauguration en 2002 de son nouveau bâtiment, conçu par les architectes bâlois Herzog & de Meuron, représente une autre étape importante de son développement. Avec sa façade en bois et ses nombreuses fenêtres, cours et zones vertes, le bâtiment impressionne par sa légèreté et sa fonctionnalité. 

REHAB a encore élargi sa gamme de traitements à d’autres maladies telles que la sclérose latérale amyotrophique (SLA), la sclérose en plaques (SEP) ou la paralysie cérébrale. Il a également mis en place le seul service de surveillance du coma en Suisse et propose depuis 2020 un nouveau service pour les patients souffrant de graves problèmes de comportement. Dr Margret Hund-Georgiadis est médecin-cheffe et directrice médicale de REHAB depuis 2013. 

La Fondation Pro REHAB Basel, à but non lucratif, finance les infrastructures et les coûts opérationnels de REHAB depuis 1996 avec les dons qu’elle reçoit, qui servent principalement à financer des équipements et des projets médicaux. 

La Fondation IRP remercie REHAB et son directeur Stephan Bachmann pour son invitation à organiser une visite guidée de ce lieu d’exception et son accueil chaleureux pour la cérémonie de remise de l’IRP Schellenberg Research Prize 2020 le 1er octobre dernier.

Positive Attitude

La crise sanitaire et économique liée à la Covid-19 nous incite à cultiver un esprit pragmatique, positif et généreux, car la recherche comme la vie ne doit pas s’arrêter !
En 2021, fidèle à ses engagements, l’IRP poursuivra son soutien aux chercheurs pour améliorer les conditions de vie des personnes para- tétraplégiques.

Ceci, malgré des revenus réduits…
Le traditionnel Bal du Printemps de Genève a été annulé et remplacé par une Indian Pool Garden Party estivale à l’Hôtel Président Wilson. À Lausanne, la Soirée de l’Espoir, prévue le jeudi 5 novembre, est reportée.

Nous redoublons d’efforts pour activer nos contacts et nos partenariats, diminuer les coûts et les charges. Néanmoins, aggravée par une contraction des dons institutionnels, l’année 2020 se soldera par un manque à gagner considérable pour la fondation.
La poursuite de notre mission dépend, plus que jamais, de la générosité de nos fidèles donateurs. L’IRP a besoin de votre soutien pour faire avancer la recherche en paraplégie.

Aidez-nous à les aider ! 

Bonne Année 2021 et Bonne Santé !

Philippe Boissonnas, Secrétaire général IRP

Deux scientifiques de renom reçoivent l’IRP Schellenberg Research Prize 2020

Le 17e IRP Schellenberg Research Prize sera attribué simultanément, pour la 7e fois, à deux chercheurs qui se partagent le prix de CHF 100’000.- pour poursuivre leurs recherches. Le jury issu du Comité scientifique IRP a été unanime pour désigner le Professeur Patrick Freund de l’Hôpital universitaire Balgrist à Zurich et le Professeur Jonas Frisén de l’Institut Karolinska à Stockholm.

La cérémonie de remise de ce prix créé en 2003 à la mémoire d’Ulrich Schellenberg, co-fondateur de la Fondation IRP, aura lieu le 1er octobre 2020 à 17 heures au REHAB de Bâle en présence des deux lauréats.

www.irp.ch: un site Internet newlook !

​Découvrez notre nouveau site Internet désormais facilement consultable depuis votre portable ou votre tablette !

Après 10 ans, il était devenu impératif de donner un nouveau look à notre fenêtre sur le monde. Nous avons œuvré avec la société Prezenz pour rendre ce site plus convivial, plus pratique et plus accessible.

Notre site s’adresse à deux publics disctincts :

  • les chercheurs qui postulent pour obtenir des financements de leurs projets
  • les amis et donateurs de l’IRP qui souhaitent connaître les activités de notre fondation et ses événements, s’inscrire pour participer ou faire des dons

Nous espérons que cette nouvelle version sera le lien incontournable avec l’IRP même si nous continuons de privilégier les contacts humains!

Un grand merci, Andreas Steck!

Photo: Prof. James Fawcett, Béatrice Brunner, responsable du bureau de Zurich, et Prof. Andreas Steck lors du dîner de passage de témoin d’un président à l’autre.

​Le Professeur Andreas Steck tire sa révérence après 12 ans de présidence du Comité scientifique de l’IRP, qu’il confie à un autre spécialiste mondial des neurosciences, le Professeur anglais James Fawcett. Le Conseil de Fon- dation de l’IRP le remercie sincèrement d’avoir maintenu la sélection des projets de recherche au niveau d’excellence qui fait la réputation de l’IRP. Il nous confie ici les enjeux de sa mission.

« J’ai eu le grand privilège de présider pendant ces douze dernières années le Comité scientifique de l’IRP. Cette période a été riche en événements et marquée par des avancées considérables, débouchant pour la première fois Le Comité scientifique de l’IRP évalue chaque année les demandes de financement qui lui sont soumises par les chercheurs du monde entier et sélectionne les projets les plus prometteurs. La recherche en paraplégie présente une grande diversité dans tous les domaines, allant de la recherche fondamentale aux applications cliniques, en passant par la neurorééducation. Je citerai deux projets soutenus par l’IRP, illustrant la recherche translationnelle, laquelle vise à traduire en applications concrètes les théories scientifiques. 

D’abord le projet STIMO, une neurotechnologie révolutionnaire combinant une stimulation électrique ciblée de la moelle épinière lombaire avec un protocole de réhabilitation, qui a été testée avec succès à Lausanne par les chercheurs Grégoire Courtine et Jocelyne Bloch. Ensuite le projet NISCI, une étude multicentrique à l’échelle européenne qui est actuellement menée dans plusieurs grands centres de traitement des traumatismes médullaires : son but est de prouver l’efficacité thérapeutique des anticorps contre la protéine Nogo. Il faut souligner que les premières publications prometteuses du neurobiologiste Martin Schwab, lauréat de l’IRP Schellenberg Research Prize 2016, sont parues en 1990 déjà, tandis que l’essai clinique devrait être conclu en 2023. 

Même si tout se déroule de manière optimale, il faudra compter encore plusieurs années avant que ces nouveaux traitements puissent être utilisés en première intention dans le traitement des traumatismes médullaires. On parle souvent des progrès fulgurants de la médecine, mais la recherche en paraplégie montre qu’il y a une attente, parfois longue, entre les premières publications prometteuses et l’application chez le malade. Trouver le juste équilibre, en sélectionnant d’un côté les demandes pour des projets de recherche fondamentale, dont l’extrapolation chez le patient est difficilement prévisible et de l’autre des projets portant directement sur une application clinique, demande une stratégie bien réfléchie. Au final, c’est ce défi que le Comité scientifique de l’IRP a relevé avec succès. Je tiens à remercier tous les membres du Comité scientifique de l’IRP qui, par leurs connaissances, nous ont aidés dans ce travail, l’équipe administrative de l’IRP pour son dévouement et le Conseil de Fondation pour son soutien ».

Professeur Andreas Steck