Conseil de Fondation : cordiale bienvenue à Thomas Zwiefelhofer !

L’IRP se réjouit d’accueillir à nouveau un représentant de la Principauté du Liechtenstein au sein de son Conseil de Fondation en la personne de Thomas Zwiefelhofer, qui succède à Angelika Moosleithner.

Thomas Zwiefelhofer, marié et père de trois enfants, possède les nationalités suisse et liechtensteinoise et a passé son enfance dans la Principauté. Après sa maturité à Vaduz, il entame des études d’architecture à l’EPFZ et poursuit avec le droit à l’Université de St-Gall où il obtient un doctorat. De 2013 à 2017, il fut chef de gouvernement adjoint et ministre de l’intérieur, des affaires juridiques et économiques de la Principauté du Liechtenstein. 

Depuis 2017, il est membre du directoire de First Advisory Group et siège au comité du regroupement des fondations d’utilité publique du Liechtenstein. Il dispose d’une vaste expérience du droit des fondations.

Nous nous réjouissons de collaborer avec lui et le remercions de sa disponibilité à l’égard de l’IRP.

Beau succès pour le 3e IRP PARAbend à Zurich

Le 14 novembre 2019, 150 invités ont participé à la troisième édition de l’IRP PARAbend au Dolder Grand à Zurich sur le thème « Recherche, musique & danse ». Indiscutable signe de succès, le bénéfice net de CHF 150’000.- permet à l’IRP d’assurer le financement d’un projet de recherche supplémentaire dans son entier.

La légende du piano soul jazz suisse, Robi Weber, a donné le ton lors de l’apéritif. Dans la salle de bal, Suzanne Speich, membre du Conseil de Fondation, a salué les invités avant de passer le relais à Silvia Affolter, présidente du Comité d’organisation, qui a assumé le rôle de maîtresse de cérémonie à la perfection.
Le point fort a été l’exposé des Professeurs zurichois Martin Schwab et Armin Curt: De la recherche fondamentale au traitement de patients: Zurich à la pointe mondiale dans le domaine des nouvelles thérapies des lésions médullaires. Ils ont expliqué le développement de nouvelles approches thérapeutiques visant la régénération à l’aide d’anti-corps en commençant par les travaux de laboratoire jusqu’à l’application chez les humains, actuellement en cours auprès de plus de cent patients souffrant de lésions médullaires aigües (projet NISCI, voir IRP Neuronews n°51).
Avec la démonstration de David Mzee, paralysé médullaire, les invités ont pu constater les avancées de la recherche. David a montré comment, grâce au projet STIMO (Stimulation de la moelle épinière chez des patients paraplégiques) financé depuis des années par l’IRP, il quitte sa chaise roulante et peut à nouveau marcher en s’appuyant sur un déambulateur. Pour les personnes présentes, ce moment fut empreint d’émotion !
Trente jeunes danseurs de la Basel Dance Academy, dirigée par l’ancienne danseuse étoile, aujourd’hui paralysée médullaire, Galina Gladkova-Hoffmann, ont présenté le deuxième acte du ballet « Die Goldene Nuss » pour la plus grande joie des spectateurs.
La soirée s’est terminée sur un riche cocktail dînatoire, des conversations animées et le tirage au sort de la tombola.

Galina Gladkova-Hoffmann : la danse, c’est toute ma vie !

IRP : Vous étiez une danseuse célèbre jusqu’à votre accident d’équitation en 1995 et, depuis treize ans, vous êtes fondatrice et chorégraphe de la Basel Dance Academy. Que signifie la danse pour vous ?

GG: La danse, c’est tout pour moi ! Avant mon accident, c’était ma grande passion et après, elle m’a sauvé la vie ! Sans les activités qui sont les miennes aujourd’hui au sein de la Basel Dance Academy, mes journées ressembleraient à un film qui se répète quotidiennement. Il me suffit de deux semaines de vacances pour me rendre compte du vide qu’il y aurait dans ma vie sans mon métier et ma mission actuelle.
Il est vrai que cela requiert beaucoup d’énergie, mais le matin, quand je sais que je vais travailler à l’école de danse, je me sens pousser des ailes et tout va très vite. C’est une grande satisfaction pour une artiste comme moi quand on trouve le moyen de s’épanouir.

Que souhaitez-vous transmettre aux jeunes danseurs de votre Dance Academy ?

En premier lieu, il faut savoir qu’une constitution corporelle appropriée est décisive. J’aimerais avant tout leur transmettre une technique naturelle. Je ne suis pas amatrice de faire un maximum de pirouettes. Il m’importe de susciter des émotions et du sens, dont le public se souviendra encore le lendemain. Les danseurs devraient développer du courage et de la confiance en eux, c’est pourquoi il faut les aborder avec respect. Aujourd’hui, les écoles exercent beau- coup de pression alors qu’à mon sens, les jeunes d’aujourd’hui sont particulièrement fragiles. La danse peut être une bonne compensation.

Qu’espérez-vous de la recherche en paraplégie à l’avenir ?

La recherche m’intéresse beaucoup. On a fait des progrès incroyables au cours des dernières années auxquels on ne pouvait auparavant que rêver!
Beaucoup de choses sont encore possible dans le futur. Si une opération ou une thérapie était sûre à 100 %, je serais partante. Mais sinon, je ne suis pas prête à participer à des expérimentations. Immédiatement après l’accident, cela aurait été différent. Pendant les cinq premières années, j’étais dans l’expectative et ne me suis pas tellement intéressée à la réhabilitation. Ensuite, j’ai décidé de reprendre ma vie en main, avec succès !

Brève biographie

Galina Gladkova- Hoffmann est née en 1959 au Canada de parents russes. Elle y passe son enfance et commence la danse. L’ayant remarquée, le chorégraphe suisse Heinz Spoerli l’invite à Bâle. Elle y danse pendant de nombreuses années comme soliste dans le cadre du ballet bâlois, puis avec la formation lucernoise, le Schweizer Kammerballett ou le Cathy Sharp Dance Ensemble, entre autres.
Un accident d’équitation en 1995 met un terme à sa carrière de danseuse étoile.
En 2006, elle fonde la Basel Dance Academy qui a déjà célébré son dixième anniversaire. Elle dirige l’école, endosse le rôle de chorégraphe et enseigne dans plusieurs classes. En tant que chorégraphe, elle signe quelques pièces courtes avant de mettre en scène en 2018 son premier ballet complet, « Die Goldene Nuss ».
Galina Gladkova est en outre une contre-bassiste diplômée et titulaire d’un master en gestion culturelle obtenu à l’Université de Bâle en 2003.
Elle est membre du Conseil de la fondation « Basel tanzt » et de l’association faîtière de la danse en Suisse.

Trois dates clé

1981
Déménagement à Bâle et débuts auprès du ballet bâlois

1995
Accident d’équitation et paralysie médullaire

2009
Décès de son conjoint le Dr. Bernd Hoffmann

20 projets de pointe sous la loupe

Les 7 experts internationaux qui composent le Comité́ scientifique de l’IRP sous la Présidence du Professeur Andreas Steck examineront les vingt candidatures reçues cette année selon leurs spécialités respectives.

Lors de leur séance du 14 janvier 2020, ils choisiront les meilleurs projets qu’ils recommanderont au Conseil de fondation IRP pour un financement en 2020/2021. Parmi ces vingt projets IRP Research Grants, quatre proviennent de Suisse, treize relèvent de la recherche fondamentale et quatre de la recherche clinique avec des patients.

De plus, une candidature pour un IRP Postdoctoral Fellowship, réservé aux jeunes chercheurs, sera examinée, et le prix spécial pour la recherche IRP Schellenberg Research Prize, doté de CHF 100’000.- et attribué tous les 2 ans, reviendra très certainement à l’un des 4 candidats en lice.

Photos de la Soirée de l’Espoir 2021

Photos IRP Schellenberg Research Prize 2020

Bal du Printemps : Pool Garden Party – 17 juillet 2020

Photos de la Soirée de l’Espoir 2018

...

NISCI : un programme européen pour la régénération de la moelle épinière piloté depuis Zurich

C’est sous la direction des Professeurs Martin Schwab et Armin Curt à Zurich que l’étude clinique NISCI (pour Nogo inhibition in spinal cord injury) a démarré. L’objectif est d’établir l’effet thérapeutique des anticorps NOGO sur la régénération de fibres nerveuses et la récupération fonctionnelle après une lésion médullaire aiguë dans la région cervicale. Plusieurs cliniques en Suisse et dans cinq pays européens participent au projet.

Cela fait une trentaine d’années que le Professeur Martin Schwab de l’Université de Zurich (membre du Comité scientifique IRP et Vice-président de 1996 à 2019) cherche à comprendre pourquoi les fibres nerveuses de la moelle épinière et du cerveau ne guérissent pas après une lésion. A l’aide d’expériences anatomiques et de biologie comportementale, il a pu démontrer qu’une protéine nommée NOGO dans l’enveloppe des fibres nerveuses empêche leur repousse et par conséquent leur régénération.

La découverte de NOGO, cette protéine inhibitrice de la croissance nerveuse, a constitué une étape décisive pour le développement d’un médicament destiné à favoriser le processus de récupération.

A ces fins, le neuroscientifique a opté pour une piste biologique : il s’agissait de désactiver la protéine NOGO afin de stimuler la croissance et la régénération des fibres nerveuses et de favoriser ainsi la récupération des fonctions perdues à cause de la lésion. Le choix s’est porté sur un principe actif qui reconnaît spécifiquement NOGO, fixe la protéine et bloque ainsi sa fonction. L’utilisation de cet anticorps en expérimentation animale a permis de montrer de façon impressionnante qu’il était possible de stimuler la régénération nerveuse après une lésion de la moelle épinière et que des fonctions motrices perdues pouvaient être récupérées.

Ces résultats spectaculaires n’ont pas seulement enthousiasmé le Professeur Schwab, mais également ses collègues cliniciens des centres pour paralysés médullaires et l’industrie pharmaceutique. Cela a débouché sur une longue collaboration entre Martin Schwab, l’entreprise suisse Novartis et le réseau de recherche clinique européen EMSCI, soutenu par l’IRP et dirigé par le Prof. Armin Curt, Chef du Centre de Paraplégie de l’Hôpital universitaire de Balgrist à Zurich. Un anticorps NOGO qui répond aux exigences qualitatives très élevées de l’Autorité d’autorisation et de surveillance des produits thérapeutiques (SWISSMEDIC) a pu être développé. Dès lors, la Phase I de l’étude clinique NISCI consistant à administrer cet anticorps à des patients qui venaient de subir une lésion médullaire a pu être menée à l’échelle européenne. L’objectif de cette étude était de déterminer le dosage idéal du principe actif chez l’humain et de diagnostiquer les effets secondaires possibles. Grâce aux résultats positifs de ces travaux sur 52 patients, les conditions étaient réunies pour entamer la Phase II de cette étude.
Martin Schwab et ses collègues cliniciens ont développé une stratégie afin de pouvoir réaliser une étude d’efficacité à large échelle et le programme de l’UE « Horizon 2000 » a mis les moyens financiers à disposition pour couvrir les frais de l’étude clinique.

« Wyss Zurich », le centre de recherche translationnelle partagé par l’EPFZ et l’Université de Zurich, a apporté son soutien à hauteur de plusieurs millions de francs pour la fabrication de l’anticorps NOGO. Outre l’apport financier, les compétences professionnelles des collaborateurs de la plateforme Wyss pour la médecine régénérative ont été déterminantes pour permettre au projet de franchir tous les obstacles que représentent les contraintes des autorités régulatrices. Finalement les efforts ont été récompensés : le projet NISCI a reçu les autorisations nécessaires pour que l’étude puisse démarrer en Suisse. L’approbation des autorités allemandes est attendue pour l’été 2019 et dans une prochaine étape, il s’agira de soumettre des demandes en Italie, Espagne et République tchèque afin que, dans ces pays aussi, les personnes victimes d’une lésion médullaire cervicale puissent être intégrées dans l’étude.
Globalement, l’étude NISCI est prévue sur trois à quatre ans. Ce laps de temps est nécessaire pour disposer d’un nombre suffisant de patients permettant d’établir des résultats probants quant à l’efficacité de l’anticorps. Les personnes touchées et les milieux professionnels les attendent déjà aujourd’hui avec curiosité et impatience.

www.nisci-2020.eu